Entendez-vous ces coups secs là-bas, qui retentissent comme des carillons? Sentez-vous cet agréable parfum qui titille vos narines? Voyez-vous cette agitation, ce foisonnement de vie qui emplit les rues? Il s’agit du peuple, dans toute sa diversité, avec ses marchands, ses artisans, ses simples villageois, toute une foule de petites gens vivant à la Cour, sous la protection du roi. Riches, pauvres, jeunes, âgés, ils sont tellement nombreux, ordinaires et pourtant exceptionnels dans leur singularité. Sans eux, il n’y aurait pas de royaume, il n’y aurait pas de vie. Défavorisés, ils sont pourtant heureux, dans cette simplicité qui fait leur quotidien. Ils sont libres de mener leur vie comme ils l’entendent, et, dépendant les uns des autres, ils savent s’entendre pour créer leur propre communauté. Indépendants et fiers, ils n’obéissent pas aux mœurs de la royauté et veulent profiter de chaque instant, vivre pleinement. L’argent ne fait pas leur bonheur, et leur force réside dans leur gaité.
Bien qu’en apparence peu importants, c’est sur eux que repose toute la société, et souvent même le roi fait appel à eux pour faire forger des épées ou coudre de somptueuses robes. Sans statut particulier, ils ont tout de même une renommée, et leur talent est leur gagne-pain.

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Ces contrées n’ont jamais connu un autre mode de gouvernement que celui de la famille royale imposant ses propres règles.
Heureusement toutefois, ces royalistes ne sont pas dictatoriaux, ils règnent de facon juste, ou du moins ils essaient. Mais attention à ne pas confondre justice et égalité. D’ailleurs, cela n’aurait pas de sens si tout le monde avait les mêmes privilegès: cela les abolirait et ils ne pourraient plus être considérés comme tels. Quoi qu’il en soit, en plus du pouvoir, de l’argent et de la fonction de commandement, la famille assise sur le trône possède toute sorte d’avantages, comme par exemple une garde personnelle, des serviteurs, etc. Mais, même pour ces puissants monarques, les droits s’accompagnent des devoirs, et toute ce luxe apparent n’est en réalité qu’une façade qui masque des conventions fastidieuses. D’un coté la tradition, de l’autre les obligations. L’apparente liberté offerte par la toute-puissance n’est qu’une illusion, et chacun des membres de la famille l’a découvert bien assez tôt. Faire bonne figure en toute circonstance, faire passer les intérets des autres avant les siens propres, faire preuve de mondanités ridicules lors des banquets, ... Mais le plus regrettable concerne l’amour. Ah l’amour... Ce sentiment est banni du vocabulaire de ces malheureux gens! Leurs marriages ne peuvent être qu’arrangements de fortunes, et leurs relations n’ont pour seul but que la prolongation de la lignée. Leurs penchants n’ont pas lieu d’être, et leur chasteté doit être un gage de pureté.
Au fond, tous ces aristocrates moyenâgeux ne sont que des marionnettes dans de beaux costumes, qui se donnent à voir en spectacle sans pouvoir décider de leur destin, sans pouvoir laisser libre court à leurs volontés, à leurs pulsions, à leurs émotions.

Attention: Tous les membres de la famille royale ont comme nom de famille Gi-Galad, à moins qu'il s'agisse d'une princesse mariée à un prince d'un autre royaume ou inversement.

Toutes ces personnes qui courent dans les couloirs du château, qui s’affairent avec des étoffes, des plateaux garnis ou des seaux d’eau, toutes ces personnes sont au service de la famille royale. Les nourrices, qui s’occupent d’un petit prince ou d’une belle princesse depuis sa naissance jusqu’à son mariage, les cuisiniers, qui s’efforcent de faire preuve de créativité dans leurs mêts, les précepteurs et les maîtres d’armes, qui forment les futurs rois et reines, et toutes ces autres bonnes gens qui, sans avoir de sang royal dans leur veines, sans avoir les privilèges de ceux qu’ils servent, n’en sont pas moins un membre particulier de la famille royal, une partie intégrante de la vie au château.
Nourris, logés et blanchis, leur engagement est à vie, à moins qu’une faute grave ne soit commise. Libres d’aller et de venir, ils ont des fonctions spécifiques mais également beaucoup de temps libre pour eux.